Un blason pour Bétheniville
Curieusement, notre commune n’avais pas à ce jour de blason. Pourtant son histoire est riche et ancienne mais rien. Aussi, un groupe de travail formé de Arnaud Gillet, Didier Cailliard etArnaud Dessertenne s’est penché sérieusement sur le sujet.
Après plusieurs versions, voici le résultat :
Et surtout les explications qui vont avec.
Description du blason de Bétheniville
« De gueule et de sinople au pairle d’azur ondulé au bord d’argent accompagné : en dextre d’une anille, en senestre d’une tour le tout d’or.
Au chef de gueule, la fleur de lys dextrée et senextrée de deux croissants adossés le tout d’or. »
Le chef (haut du blason) résume mille ans d’histoire. Les deux croissants adossés avec la fleur de lys au centre sont extraits des blasons des seigneurs du fief de Richebourg dont le château se situait rue de la Chapelle et de la châtellenie dont la forteresse était place de la mairie. Ainsi l’archevêque de Reims dresse au XIIe siècle une ceinture défensive avec comme points forts Cormicy au nord-ouest, Sept-Saulx au sud-est et Bétheniville à l’est pour y contrôler la traversée de la Suippe dernier rempart naturel de Reims, protéger les habitants et défendre les droits et les biens de l’archevêque. Une importante activité piscicole se développe et fournit une grosse partie des poissons qui ornent les tables des rois de France lors de leur sacre à Reims. Le fond rouge représente la révolution de 1789 mettant fin à l’ancien régime et notre régime républicain.
Le pairle (Y) d’azur (bleu) symbolise le confluent de la Suippe et de l’Arnes, la bordure argentée (blanche) la craie de nos sols champenois. En dextre (à gauche pour l’observateur), une anille, pièce faisant le lien entre l’axe et la roue à moudre le grain, évoque l’activité humaine notamment l’industrie brassicole, textile, mécanique, chimique, mais aussi les éoliennes, le parc solaire, sans oublier, l’agriculture, le petit commerce, l’artisanat et les professions libérales et salariales… En senestre (à droite pour l’observateur), la tour marque sa présence pendant sept siècles.
La couleur dominante de gueule (rouge) souligne les difficultés passées des habitants : les inondations dont celle de février 1784, la quasi disparition du village pendant la première guerre mondiale (croix de guerre), les victimes civiles et militaires commémorées sur les monuments dont celui de la Royal Air Force, et remémore aussi la disparition du village voisin de Mont-Saint-Remy.
Au centre du blason, le sinople (verte) rappelle la fertilité de nos deux vallées et le message d’espoir envoyé par les habitants reconstruisant notre ville dans les années 20…
Gravure de la forteresse de Sept-Saulx construite en même temps que celle de Bétheniville avec ces fossés alimentés par les eaux de la Suippe et de l’Arnes.
Arnaud Gillet, Bétheniville, 20 avril 2017
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